ISBN: 9780484419291

Excerpt from Revue de Linguistique Et de Philologie Comparée, 1883, Vol. 16: Recueil Trimestriel Une langue ressemble donc à une forêt dont on peut compter les troncs, mais dont les branc… Plus…

Excerpt from Revue de Linguistique Et de Philologie Comparée, 1883, Vol. 16: Recueil Trimestriel Une langue ressemble donc à une forêt dont on peut compter les troncs, mais dont les branches sont innom brables. Les familles de mots se forment, comme les ar bres, par un développement du à une force intérieure qui s´appelle la vie, par intussuseeption. Comme les espèces végétales et animales, elles aussi nous présentent la lutte pour la vie et la sélection. La sélection, c´est le fait de la langue nationale se dégageant de l´immense vocabulaire des patois. La lutte pour l´existence est attestée par la mort de certains mots et la survivance de mots rivaux, mieux doués pour la vie. Horace avait aperçu cette mor talite et cette survivance; mais il n´expliquait ce double fait que par le sic volait issus. Mais amdessus de l´usage, qui n´est pas chose aveugle, il y a des raisons qui le diri w gent et l´eapliqnent. Si, malgré sa condamnation par un corps savant, le terme actualité jouit d´une vie W, s´il a toutes les qualités d´un terme nécessaire et français, ce n´est pas parce que l´usage l´a adopté; mais l´usage l´a sanctionné parce qu´il a toutes les qualités d´un mol nor mal. Les langues savantes sont pauvres avec un grand ne bre de racines; les langues populaires sont riches, bien qu´elles n´aient qu´un petit nombre de radicaux. [ample fait toujours le mot dont il a besoin, et comme cc mot est presque toujours nécessaire ou utile, il s´impose de lui-même dans la langue nationale. Pour cetle espèce de gomme qui découle des yeux, il ne ya pas chercher un mot latin qui signifie C lrornage a, ni un mot allemand qui veut dire c fromage des yeux a; il demande le W à un radical bien connu, et entasse esl fait avec sa forme péjorative et le français adopte, c chassie a, à l´aide d´une légère métalhèse. On pourrait aller plus loin encore et prétendre que les sciences, moins la chimie, pourraient trouver presque tous leurs termes dans la langue commune et la langue populaire. La nomenclature butanique, par exemple, n´est, en général, que le terme populaire mis en latin. Ce n´est pas le marin qui aurait pris hamac à un idiome indien, quand il avait le branle. Ce n´est pas le peuple qui serait allé demander à l´anglais ce terme de course, steeple - chose, quand i_l avait course au clocher. On veut aujourd´hui lui imposer ticket, un revenant. Français défiguré; mais dans billet il a tout ce qu´il lui faut. About the Publisher Forgotten Books publishes hundreds of thousands of rare and classic books. Find more at www.forgottenbooks.com This book is a reproduction of an important historical work. Forgotten Books uses state-of-the-art technology to digitally reconstruct the work, preserving the original format whilst repairing imperfections present in the aged copy. In rare cases, an imperfection in the original, such as a blemish or missing page, may be replicated in our edition. We do, however, repair the vast majority of imperfections successfully; any imperfections that remain are intentionally left to preserve the state of such historical works. Excerpt from Revue de Linguistique Et de Philologie Comparée, 1883, Vol. 16: Recueil Trimestriel Une langue ressemble donc à une forêt dont on peut compter les troncs, mais dont les branches sont innom brables. Les familles de mots se forment, comme les ar bres, par un développement du à une force intérieure qui s´appelle la vie, par intussuseeption. Comme les espèces végétales et animales, elles aussi nous présentent la lutte pour la vie et la sélection. La sélection, c´est le fait de la langue Buch > Geisteswissenschaften, Kunst & Musik > Sprachwissenschaft > Allgemeines & Lexika, Forgotten Books<